Présentez-vous

Photographe depuis vingt ans, j’ai longtemps pratiqué une photographie « traditionnelle », dans les sous-sols de la gare de Lyon à Paris ou au club photo des cheminots. J’ai assisté en studio le photographe Pierre Ciré, dans une démarche expérimentale plutôt « tendance floue » ; les rencontres avec les photographes Antoine d’Agata et Michael Ackerman m’ont beaucoup inspirée. J’ai longtemps baladé mon Nikon FM tout manuel à travers différents continents, l’Asie où j’ai adoré prendre en photo des troupes de théâtre marionnettistes, des danseurs, des brahmans… puis en Amérique centrale (Cuba, le Costa Rica, les Galápagos, le Pérou, la Bolivie…). Je me suis arrêtée quatre ans aux États-Unis, j’ai commencé le numérique et la couleur. Des paysages extraordinaires… J’affectionne le nu et le portrait, j’essaie de capter le moment de grâce et d’harmonie…

Rose Warda

Comment vous-êtes vous professionnalisé dans la photographie ?

J’ai commencé la photographie à l’âge de vingt-sept ans grâce à différentes collaborations. L’apprentissage technique a bien sûr été la première étape pour bien apprendre à composer une image, adapter la vitesse d’obturation et la profondeur de champ.

Qui sont le ou les photographes qui vous inspirent ?

J’affectionne les photographes classiques mais pas que de Robert Doisneau à Cartier Bresson en passant par le brésilien Salgado et l’américain Helmut Herwitt mais aussi des femmes photographes comme Diane Arbus ou Bettina Rheins, le japonais Araki…

Quel style de photo vous caractérise le mieux ?

La photo humaniste !

Quel est votre plus beau souvenir photographique ?

Certains voyages magnifiques m’ont influencé comme Cuba, les Galapagos et je suis assez fière de mon travail sur le Caire, partie seule au pays des pharaons, magique !

Au niveau technique, comment travaillez-vous ? De la prise de vue au post traitement ?

J’ai longtemps travaillé en manuel, du développement des films à l’impression sur papier, après je me suis laissée guider par le numérique en utilisant des supports d’impressions plus actuel comme le plexi ou l’aluminium.

PROJET PHOTOGRAPHIQUE & PLEIN FORMAT

Pouvez-vous nous expliquer votre projet photographique ?

L’idée d’incorporer des jouets dans mes photos m’est venue avec l’arrivée de mon fils et son affection par les super héros et personnages de dessins animés. Je trouve drôle de les mettre en scène, parfois acteurs ou spectateurs sur la presqu’île de Granville, ils nous offrent une promenade à faire face aux toits, au port ou au casino en passant par la Haute-Ville. L’homme ne doit pas perdre l’enfant qui est en lui, car il se cache mais attend l’occasion pour pouvoir jouer. Il aime raconter des histoires et laisser libre cours à son imagination.

Qu’est-ce qui vous lie aujourd’hui à Granville ?

Depuis trois ans, je suis installée avec mon fils dans la Haute Ville, j’apprécie énormément Granville, il fait bon vivre. Je tiens un atelier galerie, place Cambernon, ce qui me permet d’exposer régulièrement mes œuvres en toute liberté.

PROJETS FUTURS

Quelle est votre actualité photographique ?

Je travaille sur une exposition qui s’intitulera « Nus, coquillages et Normandie ».

Où peut-on voir votre travail ?

A la galerie « Atelier Horizons partagés » : 3 place Cambernon, la Haute Ville Granville. Sur Instragam, « Galerie Horizons partagés » et sur « warda-rose.book.fr ».

Pour finir, parlez-nous d’une photo qui vous a marquée ?

Le portrait de BIBI Aisha, une jeune afghane mutilée par les talibans car elle tentait de s’enfuir du domicile conjugal en 2010.
Sinon des photos plus joyeuses, des scènes avec des enfants des années 50, les gosses de Doisneau.