Le Granvillais Thomas Dutheil a relevé son défi en atteignant, jeudi 23 mai, à 10h15, le sommet de l’Everest. L’expéditeur nous raconte son aventure à J+10.

Animé par la joie d’atteindre son objectif, le sapeur-pompier professionnel de 23 ans est arrivé « en forme » sur le point culminant de l’Asie après 12h15 de montée.

« Je savais cependant que la descente serait aussi une étape, raconte celui qui travaille à Cherbourg. Je me suis retrouvé au sommet avec Elisabeth Revol, une himalayiste française assez connue, et nous avons amorcé notre descente ensemble. Je suis rentré à 14h au camp IV, situé à 8 000 m d’altitude, sous un blizzard piégeant une cinquantaine de personnes et faisant un blessé. »

« Un sommeil très pénible »

« La fatigue, le vent, la faim et le froid glaçant nous ont fait plonger dans un sommeil très pénible jusqu’à 5h le lendemain matin », poursuit Thomas Dutheil, qui a poursuivi sa descente après avoir plié tente et duvet. « Je suis finalement arrivé au camp de base, à 5 300 m d’altitude, vendredi 24 mai, à 23h30. » 

Épuisé, le reste de l’équipe du sportif manchois, est resté dormir une nuit supplémentaire au camp II.

Un rêve devenu réalité

« Je suis ravi d’avoir réussi cette expédition et d’avoir été si soutenu par les Granvillais. Je suis partisan du slogan  »Ne rêve pas d’une vie, vis tes rêves » ! Il fonctionne quels que soient ceux-ci ! Être soi-même, apprendre des autres et surtout être audacieux ! J’ai beaucoup été jugé à la montagne en France parce que je venais de la mer mais ici, dans l’Himalaya, j’ai gagné la confiance des sherpas par mon autonomie et mes capacités à grimper. Peu importe d’où nous venons, nous sommes tous capables de réaliser nos rêves. »

Le mot de la fin de Thomas Dutheil ? « Comme tous les Granvillais qui rentrent de voyage, je vais savourer mon retour à Granville ! »