Bruno Jouilleton-Miralles, 62 ans, est correspondant-relais de la fondation Le Refuge dans le département de la Manche depuis deux ans. Il nous explique ce qu’est Le Refuge et le rôle qu’il y joue.

Bruno Jouilleton-Miralles agit contre l'isolement des jeunes dans la Manche.

Bruno Jouilleton-Miralles.

Hébergement

Seuls les départements dans lesquels il y a un ou plusieurs hébergements sont considérés comme des « délégations ». Au total, il y en a 20 en France. En Normandie, il existe seulement une délégation, en Seine-Maritime, qui dispose d’hébergements situés au Havre.

Affiche Romain Le Refuge.

Quelle est la vocation du Refuge ?

Agir contre l’isolement et le suicide des jeunes LGBT+ de 18 à 25 ans, victimes d’homophobie et transphobie, et en situation de rupture familiale, les héberger, et les accompagner vers une reconstruction émotionnelle et matérielle. Plus de 8 500 jeunes ont été accompagnés depuis la création, en 2003 de l’association, devenue fondation, en 2020.

Pendant combien de temps Le Refuge accompagne-t-il les jeunes ?

Cela dure souvent entre six mois et un an.

Comment cela se passe-t-il ?

Les jeunes peuvent être accompagnés sans être forcément hébergés en colocation. Ils sont suivis par un travailleur social de leur arrivée à leur sortie.

Quel est votre rôle en tant que correspondant-relais de la Manche ?

Ma mission principale, au départ, était de créer une équipe de bénévoles. Celle-ci est aujourd’hui composée de neuf personnes : deux sont à Saint-Lô, deux, avec moi, sont à Granville, et cinq sont à Cherbourg. Aujourd’hui, mes missions premières sont de rendre visible la fondation par le biais d’actions de sensibilisation et de prévention, de récolter des fonds et de rencontrer les organismes fréquentés par les jeunes.

Comme le Pôle Famille ?

Oui ! Nous y tenons une permanence le dernier mercredi de chaque mois, de 14h à 17h. Je suis également membre du dispositif Violences intrafamiliales avec Céline Séguin. Une permanence se tient aussi à Cherbourg au Bar le Scapin, le second mercredi de chaque mois, de 14h à 16h.

Quelles actions de sensibilisation et de prévention menez-vous ?

Nous faisons des interventions en milieu scolaire dans des collèges et dans des lycées du département. Notre prochaine grande action est un spectacle théâtral. Celui-ci prendra la forme de conférences décalées à destination des scolaires et se tiendra le 16 mars 2021, à l’Archipel. Nous préparons aussi actuellement les actions de sensibilisation de notre prochaine semaine nationale du Refuge, programmée du 5 au 11 octobre 2020.

Avez-vous besoin de nouvelles forces vives sur le territoire ?

Oui, nous avons besoin de bénévoles dans tout le département, surtout dans le Centre et le Sud-Manche. Pour devenir bénévole, il faut s’inscrire sur le site internet du Refuge ou m’envoyer un mail à l’adresse suivante : b.jouilleton-miralles@le-refuge.org. Cela donne ensuite lieu à un entretien téléphonique et à une rencontre.

Comment peut-on vous entrer en contact avec le Refuge ?

En venant directement à la permanence la plus proche ou en me contactant personnellement par téléphone au 07 80 99 10 69 ou par mail. Si vous identifiez un jeune en difficulté, composez le numéro de la ligne d’urgence du Refuge ouverte 24h/24 : 06 31 59 69 50.

Fondation - Visuel

« Je ne me considère pas comme un militant mais comme un bénévole engagé. Je suis là non pas pour lutter contre mais pour agir pour », Bruno Jouilleton-Miralles.

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C’est le nombre de bénévoles que compte la fondation.