Franck Beaumont est attaché à Granville depuis sa tendre enfance. Il n’y est pas né mais n’a pas manqué un carnaval en 53 ans. Il est, depuis fin juin 2019, le premier homme à avoir installé une grande roue dans la cité corsaire. Le manège culminant à 35 m de haut occupe la place Albert Godal jusqu’à début septembre.

Franck Beaumont n'a jamais raté le carnaval de Granville©Benoit.Croisy

Franck Beaumont est très heureux d’être cet été, à Granville, ville à laquelle il est profondément attaché.

Franck Beaumont, dans sa grande roue.

La grande roue de Franck Beaumont surplombe le centre-ville, les ports et la baie de Granville.

Le livre d'or de la grande roue est bien rempli

Des dizaines de mots, écrits dans de nombreuses langues différentes, apparaissent dans le livre d’or de la grande roue.

Vous n’êtes pas né à Granville mais avez toujours participé à sa vie… 

C’est vrai ! Onze mois après ma naissance, à Cherbourg, je participas à mon premier carnaval. Depuis, je n’en ai jamais raté un.

Votre famille est une habituée de ce rendez-vous ?

Oui ! Je suis de la cinquième génération. Mon grand-père maternel y a participé tout de suite après la Seconde Guerre mondiale. Il a commencé, dans les années 50, par le tir à la carabine, à la gare. A partir de ses 14 ans, ma mère y a tenu des manèges enfantins. Elle a ensuite rencontré mon papa. Ensemble, ils ont acheté « Le Monstre du Loch Ness » en 1963.

Ils ont ensuite eu d’autres attractions ?

L’acquisition du « Monstre du Loch Ness » marque le début des grosses attractions Beaumont. En 1982, nous avons eu « Le Swing », en 1997, le « Move in Top ». Ce qui est drôle, et c’est une coïncidence, c’est que tous nos manèges ont été inaugurés au carnaval de Granville.

A partir de quand avez-vous monté vos attractions sur le parking de la Fontaine Bedeau ?

Lorsque la fête forraine s’y est installé, dans les années 90. On en a profité pour s’agrandir.

Il y a t-il une sixième génération Beaumont ?

Oui ! Mes deux garçons ont toujours été avec nous sur les fêtes foraines. En 2017, mon fils aîné, Douglas, s’est marié et a repris le flambeau des manèges à sensation. Dans quelques années, mon cadet, Benjamin, reprendra la grande roue.

Ce manège est plus récent…

Oui, nous l’avons reçu le 16 novembre 2016 et l’avons inauguré à la foire d’hiver de Rennes. C’est une attraction plus culturelle, familiale, découverte.

Pourquoi l’avez-vous installé cet été à Granville ?

Car c’est ma ville préférée ! J’adore son climat, j’y ai des amis. Il y en a beaucoup, d’ailleurs, que j’ai rencontré enfant, à l’école Jules Ferry.

Comment a été accueillie votre attraction ?

Très bien. Je suis heureux d’avoir monté ce projet. Les Granvillais sont contents d’avoir une grande roue. Les étrangers aussi, car cela leur offre un point de vue global sur la ville… C’est un atout touristique. Finalement, c’est un monument éphémère dans la Ville.