À l’occasion du renouvellement de son parcours permanent, qui intègre désormais ouvrages et manuscrits au sein de la collection de beaux-arts avec laquelle ils entrent en dialogue, le Musée d’art moderne Richard Anacréon (MamRA) s’enrichit de trois nouvelles peintures de la Collection Centre Pompidou, Paris, Musée national d’art moderne-Centre de création industrielle.

Brigitte Richart. ©Flora.Gelot

Brigitte Richart, conservatrice des musées de Granville, avec, à sa gauche, Le liseur sous la lampe (1937) de Louis Marcoussis, et, à sa droite, La vie de famille (1942) d’André Lhôte.

Ces trois peintures complètent les douze œuvres de la Collection Centre Pompidou, Paris, Musée national d’art moderne-Centre de création industrielle déjà présentes dans le parcours permanent.

« Les précédents dépôts (survenus en 1986 et en 2002) avaient été négociés par mes prédécesseurs », indique Brigitte Richart, conservatrice des musées de Granville, avant de préciser que « le Centre Pompidou a une politique de dépôts dans les musées de province. »

La directrice des musées a voulu poursuivre le travail engagé par ses prédécesseurs « pour faire entrer des artistes qui n’étaient jusqu’alors pas présentés » au MamRA.

Mission réussie puisque le nouveau dépôt aujourd’hui consenti par le musée fait entrer deux nouveaux artistes : Raoul Dufy (1877 – 1953), artiste déjà présent dans la collection de bibliophilie, et Louis Marcoussis (1878 – 1941), absent jusqu’à présent des collections.

Le Nu assis (vers 1940) du Normand Raoul Dufy, petite composition où se reconnaît aisément le style de l’artiste, entre en dialogue avec une sélection d’ouvrages auxquels il a collaboré en tant qu’illustrateur, et de correspondances avec ses amis artistes et écrivains.

Le liseur sous la lampe (1937) de Louis Marcoussis est une œuvre résolument cubiste. Le peintre représente l’Ecole de Paris qui rassemblait principalement des artistes étrangers venus vivre et travailler à Paris au début du XXème siècle. Par son sujet, cette œuvre s’intègre particulièrement bien au parcours permanent qui fait le lien entre la littérature et les arts.

Enfin, La Vie de famille (1942) d’André Lhôte complète la collection du MamRA. L’œuvre de l’artiste qui fut l’un des théoriciens du cubisme voisinera avec Femme à sa toilette réalisée la même année et stylistiquement très proche.

Déposés pour une durée indéterminée, ces trois œuvres viennent ainsi renouveler le parcours permanent des collections, tout en perpétuant la tradition de prêts grâcieux entre les Musées de France.