Le Musée d'art et d'histoire de Granville a accueilli un chantier-école de l'INP du 1er au 5 juillet 2019Le Musée d'art et d'histoire de Granville a accueilli un chantier-école de six élèves de l'INP du 1er au 5 juillet 2019.
Les élèves de la deuxième année en restauration, spécialité arts du textile, ont mesuré des pièces des collections du MAHG.
Le MAHG accueille un chantier-école de l'INP pour la deuxième fois.
Les élèves de troisième année ont travaillé sur le conditionnement des coiffes.

Le Musée d’art et d’histoire de Granville accueille, depuis le lundi 1er juillet et jusqu’au vendredi 5 juillet 2019, un chantier-école de six élèves actuellement en formation restauration, spécialité Arts du textile, au sein de l’Institut national du Patrimoine.

Établissement d’enseignement supérieur du Ministère de la Culture créé en 1990, l’Institut national du Patrimoine a pour mission le recrutement par concours et la formation initiale des conservateurs du patrimoine de l’Etat, de la fonction publique territoriale et de la Ville de Paris. Il sélectionne également par concours et assure la formation des restaurateurs du patrimoine habilités à travailler sur les collections publiques. La formation dans un même établissement à ces deux métiers étroitement complémentaires est unique en Europe.

Trois des élèves actuellement accueillies par le MAHG sont en deuxième année de formation et trois autres sont en troisième année de formation. Toutes sont encadrées par la restauratrice du patrimoine Patricia Dal-Prà.

« L’intérêt de ces chantiers est, pour les élèves, d’avoir dans les mains tous les types de textiles qui peuvent exister », indique l’encadrante.

Les futures restauratrices poursuivent le travail de mise en réserve dans des conditions de conservation optimales et conformes aux exigences actuelles des collections de costumes du Logis du Roi commencé lors du chantier-école de l’INP accueilli en 2017 par le Musée d’art et d’histoire de Granville.

Les élèves de deuxième année mènent un travail « de réalisation ». Celui-ci se est constitué de plusieurs étapes : dépoussiérage, constat d’état avec mise en fiche et prise de vue de chaque pièce.

« Nous remplissons des informations type dans un tableau, indique Chloé, élève en deuxième année. Quand on a fini le constat, on préconise des remises en forme et signale si le textile est en mauvais état et s’il est présentable ou pas. »

« L’intérêt de ces chantiers est d’avoir une vision globale de la collection », précise Patricia Dal-Prà.

Les élèves de troisième année conditionnent ensuite les pièces une à une.

« L’idée, c’est d’avoir des conditionnements adaptés aux coiffes, indique Alexandra Jalaber, conservatrice adjointe des musées. Ces derniers n’existent pas dans le commerce. »

Les chantiers-écoles sont l’occasion d’échanges nourris entre l’équipe des musées de Granville, qui se forme aux gestes précis associés à la conservation des costumes, et les élèves, qui découvrent la diversité des collections de Granville et enrichissent leur connaissance du patrimoine textile.