Installée au 162 avenue de la Libération, Macon & Lesquoy a fait de la broche un véritable bijou brodé qui s’invite sur votre tenue vestimentaire suivant le fil de vos envies. Difficile de se raisonner au moment du choix, car on les achèterait bien toutes !

Sucess story de deux parisiennes dont l’une est venue s’installer à Granville.

L’histoire a commencé par des écussons thermo collables imaginés comme des bijoux permettant de réparer son chemisier fétiche troué ou encore son inséparable petite veste de tailleur tâchée. Puis l’idée de confectionner des broches pour venir tout simplement sublimer une tenue ordinaire est ressorti de tout le jaillissement d’idées de ces deux associées avant de passer à la petite maroquinerie personnalisable et les foulards. Marie et Anne-Laure ont réussi leur pari : démocratiser avec classe et humour la broderie plutôt apparentée au luxe, tout en  donnant une fonctionnalité à leurs créations renouvelées deux fois par an.

Marie et Anne-Laure, vous avez associé votre patronyme Macon & Lesquoy en 2009 pour raconter des histoires brodées. Comment est partie cette belle aventure ?

Nous étions en même temps à l’ENSCI ( l’Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle) à Paris. Puis nous avons travaillé ensemble sur beaucoup de projets après l’école pour d’autres marques. Nous avons rencontré des fabricants, des brodeurs, avec lesquels nous avions très envie de travailler. Nous nous entendions tous bien, ils nous ont proposé de faire des prototypes ce que nous avons accepté. Protos sous le bras, nous avons rencontré différentes boutiques sur Paris qui ont de suite souhaité acheter notre micro collection. Un salon professionnel plus tard, nous avions déjà 200 points de vente dans le monde. C’est allé très vite.

Marie est à Paris, Anne-Laure est à Granville….

Marie dessine les motifs à créer et moi je conceptualise les produits.

Aussi pointilleuses que nos brodeuses, nous sommes attentives aux choix des matières, à la précision des finitions…rien n’est laissé au hasard. De notre parcours dans le design, il nous reste l’agitation perpétuelle d’idées, l’envie de créer, de suivre les tendances, d’élargir la connaissance des techniques, de créer du lien entre l’utile et le beau et l’irrésistible envie d’accompagner le produit jusqu’au bout, au lieu de la lâcher une fois le dessin fini.

Aujourd’hui organisées entre Paris, où l’on se couvre volontiers de paillettes pour sortir et Granville, patrie de Christian Dior, des coquillages et crustacés mais surtout port d’attache de notre stock, nous nous attachons à créer des accessoires décalés et toujours élégants qui marient subtilement l’audace et l’humour , au fil des saisons.

Cet été, vous avez sorti une ligne Normandie Liberté chérie et pour l’hiver la Molkba folk Collection. Ce sont des choix diamétralement opposés. Qu’est-ce qui vous guide ?

Nos envies de voyages nous guident. La Normandie c’est un peu un voyage immobile mais nous ne la connaissions pas si bien. La guerre a beaucoup marqué cette région. La teinte revendicatrice pour la paix qu’a prise cette collection nous a amenée à nous pencher plus sur la politique. Le pays le plus décrié dans ce domaine étant, entre autres, la Russie que nous ne connaissions pas non plus, nous avons eu envie de prendre la température sur place à Moscou et à Saint – Petersbourg. Nous revenons d’un voyage au Rwanda… La jeune Afrique nous paraissant très prometteuse si elle se défait de ses vieilles alliances.

Vos broches ont très vite remporté un franc succès auprès de la gente féminine. L’acteur Romain Duris s’est emparé du phénomène. Comment l’expliquez-vous ?

Sans vouloir paraître prétentieuses, nos broches plaisent à tous : les jeunes, les vieux, les femmes mais surtout les hommes qui se sont mis avec elles à porter des « décorations », des « bijoux ». Les motifs sont luxueux, avec un prix abordable, mais surtout nos motifs racontent quelque chose qui fait écho à la vie de nos clients. Ils s’achètent des motifs pour parler d’eux sans mots, ou pour dire quelque chose à quelqu’un dans le cadre d’un cadeau. Nos motifs parlent à tous, dans toutes les langues.

Vous réalisez également des collections capsules à la demande. La Ville de Granville a d’ailleurs été ravie de profiter de cet axe de développement lors de l’été 2016. Pour quelles maisons avez-vous travaillé si cela n’est pas indiscret ? 

Pour Petit Bateau, The Do, Wes Anderson (le film Grand Budapest Hotel), le film « the Lobster », Le Bon Marché, Chopard, Darphin, la Comédie Française, le Mont Saint Michel, Polo & Pan, Romain Duris, Galeries lafayettes, Kerzon, le Musée Rodin…

mais à présent nous nous concentrons uniquement sur les collaborations d’ordre culturel : les musées, les chanteurs/musiciens, les écrivains, les comédiens…

Connue à l’International et présente dans les corners branchés, votre petite entreprise va désormais avoir pignon sur rue en plein Paris avec la toute prochaine ouverture de votre atelier boutique.  Voilà le fruit d’une belle réussite. Etes-vous prêtes ?

Oui ! nous avons bien étudié comment font les autres comme Papier Tigre ou Kerzon qui ont le même développement que nous. Suivez-nous sur notre page facebook ! www.facebook.com/maconetlesquoy/