Alors que les aoûtiens s’apprêtent à déferler sur nos plages, rencontre avec Etienne GUY et Lucas DUCOURTIOUX, nageurs sauveteurs affectés au poste de surveillance de la plage du Plat Gousset.
Etienne, vous êtes responsable du poste de secours du Plat Gousset, depuis combien de temps êtes-vous nageur sauveteur ?
C’est la 3ème année que j’exerce en tant que nageur sauveteur saisonnier, et la première en tant que chef de poste. J’appartiens au corps des sapeurs-pompiers, une exigence pour les postes du Plat Gousset, de Chausey et de Donville. Les autres postes du littoral – de Saint-Martin de Bréhal à Carolles – sont occupés par les sauveteurs de la SNSM.
En quoi consistent vos missions ?
Nous sommes là pour assurer la prévention aux abords des zones de baignade (y compris la piscine d’eau de mer), et la surveillance active du plan d’eau. Cela rassure les estivants de nous voir, on les prévient des dangers de la marée montante, quand quelques imprudents tardent à revenir sur la promenade, et risquent d’être prisonniers des bras de mer… Cela nous arrive aussi de jouer les « Messieurs Météo », les touristes nous interpellent souvent à ce propos. On communique chaque jour le bulletin météo transmis par le Sémaphore du Roc.
Combien êtes-vous au sein du poste de secours du Plat Gousset ?
Nous sommes 4 sauveteurs la semaine et 5 le week-end. Il y a toujours une personne en vigie (surveillance globale), une au niveau de la piscine et une autre en mer. Le fait d’être 4 permet d’assurer les rotations. Chaque sauveteur est présent 6 jours sur 7, de 9h30 à 19h00. La moyenne d’âge est de 18 à 22 ans.
Devenir sauveteur, cela se mérite, parlez-nous de la formation ?
Effectivement, il faut être motivé pour aller au bout de la formation ! On doit être titulaire du PSE1 (Premiers secours), PSE2 (secours en équipe), du BNSSA, et s’entraîner dans le bassin chaque samedi matin (dès 7h !) pendant 1 à 2 ans pour obtenir toutes les qualifications requises. On profite également de la formation pour passer le permis bateau (permis côtier). Une formation très exigeante et très complète donc, qui nécessite une grande assiduité et de la persévérance.
Mais quelle récompense d’exercer l’été, face à la mer, et de veiller à la sécurité des estivants !
Oui on apprécie beaucoup le contact avec les gens, l’aspect relationnel de nos missions. Et puis on ne devient pas sauveteur par hasard, on pratique à titre personnel des activités nautiques, étant originaires de Granville. On a donc la chance, pendant un mois, d’être face à la mer ou sur mer, que rêver de mieux ?
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